L’opéra de Puccini dépeignant le jeune amour du 19ème siècle Parisien est gorgé de musique époustouflante, incluant des arias lyriques, des choeurs célébratoires pour l’évocation de la veille de Noël en Acte II dans le Quartier latin, et une poignante scène finale ayant mis en pleurs le composeur lui-même.
Nouvelle production du Teatro Real
En coproduction avec la Compagnie d'opéra canadienne de Toronto et le Théâtre national de LituanieLe dernier opéra de Giacomo Puccini n'a pas besoin d'être présenté. Après 20 ans d'absence, Turandot revient au Teatro Real dans une nouvelle production de l'un des plus grands metteurs en scène des XXe et XXIe siècles : Robert Wilson, créateur d'images inoubliables dans « La vie et la mort » de Marina Abramovic etc. Dans une distribution dirigée par Irène Theorin, Gregory Kunde et Yolanda Auyanet, le directeur musical associé du Teatro Real, Nicola Luisotti, dirige l'un des plus grands opéras d'Italie.
Œuvre‑phare du siècle des Lumières, Les Indes galantes s’apparente à un éblouissant divertissement. Mais le premier opéra-ballet de Rameau témoigne également du regard ambigu que l’Européen pose sur l’Autre - Turc, Inca, Persan, Sauvage… En 2017, le réalisateur Clément Cogitore signe un film explosif et très remarqué, adaptant un extrait des Indes galantes avec le concours de danseurs de Krump. Avec la chorégraphe Bintou Dembélé, il s’empare cette fois de cette machine à enchanter dans son intégralité pour le réinscrire dans un espace urbain et politique dont il interroge les frontières.
Akhenaton est le fils du puissant pharaon Aménophis III. Lorsqu’il accède au trône, il réalise que le clergé est corrompu et profite des offrandes réservées aux dieux. Cela le conduit à remettre en cause non seulement les fondements de la tradition religieuse, mais aussi l’organisation de la société égyptienne dans son ensemble, provoquant ainsi le soulèvement des élites religieuses et du peuple contre lui.
Pourquoi aller voir cet opéra ?
La vie et les croyances mystiques du pharaon Akhenaton ont inspiré à Philip Glass un opéra intense et envoûtant encore inédit sur la scène new-yorkaise, avec des chorégraphies acrobatiques parfaitement calées sur la partition. Autre première, celle de la talentueuse cheffe d’orchestre Karen Kamensek qui officie pour la première fois au Met.
Opéra sous-titré en français
Réalisateur(s) Inconnue
Acteur(s) Dísella Lárusdóttir, J'nai Bridges, Anthony Roth Constanzo
Grande épopée russe célèbre pour ses Danses polovtsiennes, l’unique opéra de Borodine questionne la responsabilité du leader face à son peuple. Après avoir abandonné le pouvoir au despotisme de son beau-frère pour partir au combat, Igor est fait prisonnier avec son fils. De son refus de pactiser avec l’ennemi à son retour auprès des siens, les actes du prince invitent à repenser nos propres valeurs morales. En délestant l’œuvre de son plus élémentaire folklore, la mise en scène de Barrie Kosky souligne cet universel besoin d’éthique.
Réalisateur(s) Barrie Kosky
Acteur(s) Evgeny Nikitin, Elena Stikhina, Pavel Černoch, Dmitry Ulyanov, Anita Rachvelishvili
Le prisonnier politique Angelotti s’est enfui de son lieu de détention et va trouver de l’aide auprès de son ami le peintre Cavaradossi. Le baron Scarpia, chef de la police, se doutant de la complicité du peintre, manipule son amante Floria Tosca en tirant profit de sa jalousie. Il use d’un chantage odieux qui oblige la jeune femme à faire un sacrifice auquel elle ne saurait consentir.
Pourquoi aller voir cet opéra ?
Art et amour, politique et complots : cet incontournable du répertoire sait tenir en haleine tous les publics du monde depuis plus d’un siècle. La superstar Anna Netrebko endosse le rôle de la jalouse cantatrice Tosca dans des décors majestueux qui reconstituent fidèlement la grandeur des lieux de l’action du chef-d’œuvre du maître Puccini.
Opéra en italien sous-titré en français.
Réalisateur(s) David McVicar
Acteur(s) Anna Netrebko, Michael Volle, Brian Jagde, Patrick Carfizzi
Wozzeck est un soldat au caractère inquiet hanté par des visions de mort et d’apocalypse et soumis aux expériences d’un docteur mal intentionné qui le méprise. Marie, qui a eu un enfant de Wozzeck sans passer par l’union sacrée du mariage, s’éloigne de lui à cause de ses hallucinations lugubres et se laisse séduire sans peine par le Tambour-Major, au grand dam du pauvre soldat malmené.
Pourquoi aller voir cet opéra ?
Créé à l’issue de la Première Guerre Mondiale, ce bijou expressionniste, qui figure parmi les opéras les plus marquants du XXe siècle, dépeint avec intensité le désarroi d’un homme victime d’une société corruptrice. Le baryton Peter Mattei interprète pour la première fois le rôle de Wozzeck dans une mise en scène signée William Kentridge et composée entre autres de dessins animés et de projections de films.
Opéra en allemand sous-titré en français.
Réalisateur(s) William Kentridge
Acteur(s) Peter Mattei, Elza van den Heever, Christopher Ventris, Christian Van Horn
En ouvrant son opéra par un prélude pour cordes d’une économie de moyens inédite, Verdi affirmait en 1853 sa volonté de bousculer les conventions et les normes. Là n’est pas la moindre des radicalités de son œuvre : sa « Traviata » met implacablement à nu la violence d’une société qui prône la jouissance matérielle et finit par sacrifier une innocente victime sur l’autel de la morale bourgeoise. Simon Stone aime travailler au corps à corps les pièces du répertoire pour les entraîner vers des territoires plus intimes. Ce metteur en scène, qui compte parmi les plus remarqués au théâtre aujourd’hui, fait ses débuts très attendus à l’Opéra national de Paris.
Réalisateur(s) Simon Stone
Acteur(s) Pretty Yende, Benjamin Bernheim, Jean-François Lapointe
Lorsque l’abbé Prévost signe en 1731 L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut - qui inspirera à Massenet sa Manon - c’est le tableau d’une époque qu’il nous livre : celle de la Régence, qui voit la vieille société s’éteindre tandis qu’une nouvelle semble naître, pleine de la promesse d’une liberté nouvelle. C’est entre ces mondes qu’évolue Manon, fuyant le couvent pour embrasser les chemins du désir et de la transgression, et se jeter à corps perdu dans une passion brûlante et autodestructrice avec des Grieux. Une parenthèse s’ouvre, qui se refermera dans la douleur et dans la nuit. Le metteur en scène Vincent Huguet s’affranchit du taffetas historique de l’œuvre pour en faire ressurgir toute la violence.